Equipe Lions
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Le burn-out (ou “épuisement professionnel”) est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d'une personne à son travail. Un mal insidieux de plus en plus fréquent dans tous les secteurs et le notariat ne déroge pas à la règle…
Que tu sois notaire associé·e, notaire salarié·e ou notaire assistant·e, tu n'es pas à l’abri du “ras-le-bol” que beaucoup ont subi au sein de leurs Études.
Si tu en souffres toi-même, sache qu’il n’y a aucune honte à ressentir.
Le burn-out dans le notariat ne doit plus être un tabou.
Il est donc temps de libérer la parole et d’aborder ce problème frontalement.
En moyenne 34% des salariés en France (toutes professions confondues) *d’après empreinte humaine et opinionway, sont en état de burn out.
La profession de clerc de notaire ayant été classée comme la profession la moins heureuse (10,3 % de satisfaction au travail) en France par le cabinet d’étude HappyAtWork, on peut facilement se douter que le burn out est un véritable sujet chez les notaires également.
Globalement, la multiplication des cas dans le notariat est dûe à la pression croissante en matière de rentabilité et à des problèmes structurels dans ce secteur.
La première cause d’épuisement professionnel est la surcharge de travail dans les Études. Ne jamais voir votre pile de dossier se réduire peut te mener à penser : “À quoi bon, ça ne finira jamais”. C’est le classique supplice de Sisyphe… Or, quand le corps et la tête disent stop, la dépression n’est jamais bien loin.
L’autre cause majeure – souvent liée à la première – est le harcèlement psychologique, que peuvent te faire subir tes clients ou ta hiérarchie. La priorité, pour beaucoup d’Études, c’est de “sortir le plus d’actes possibles, quoi qu’il en coûte”. Elles oublient parfois que leurs collaborateurs ne sont pas des robots et qu’il y a une vie à côté du notariat !
Si tu commences à te sentir enfermé·e, étouffé·e, alors le risque de burn-out est élevé.
1. Apprends à fixer des limites
Sur le plan purement relationnel, il faut savoir “manager son manager”, c’est-à-dire mettre des barrières dès le départ afin de fixer les limites en termes d’horaires, de charge de travail, de forme et de ton à employer de son côté.
Fais régulièrement des pauses pendant la journée (au moins 15 min de pause par demi-journée), de préférence loin de ton téléphone, ton ordinateur, ou tes réseaux sociaux.
Préserve ton équilibre vie professionnelle et vie privée et surtout privilégie le temps passé avec tes amis/proches.
Et il faut parfois apprendre à oser dire non ! Pas évident, c’est vrai ; mais en y mettant les formes, il est toujours possible de faire passer le message en douceur.
2. Prends du recul sur les situations stressantes
Même si tu as un fort niveau d’exigence sur ton travail, essaie de prendre du recul sur la pression que tu t'appliques à toi-même.
Ton travail est sûrement de qualité, mais la pression ne le rendra pas meilleur, au contraire.
N’hésite pas à faire appel à un professionnel pour réussir à prendre du recul. Une personne extérieure peut souvent aider dans ce genre de situation.
3. Repose-toi
Prends des vacances et coupe-toi du travail le soir et le week-end.
Essaye de mettre en place des exercices de relaxation pour relâcher tes tensions comme du yoga ou de la méditation.
Demande du télétravail si ton étude te le permet et prends cette opportunité pour traiter tes dossiers confortablement installé·e à domicile, loin de l’agitation de l’open space et des coups de pression inopinés de ta hiérarchie.
Si vraiment à bout, un arrêt de travail peut être prescrit pour prendre quelques jours/semaines de repos loin du stress de l’étude.
Et surtout, n’hésite pas à communiquer sur ton mal-être avant qu’il ne s’aggrave !
Le burn-out est une pathologie qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Dès les premiers signes de déprime liés à ton travail (troubles du sommeil, perte d’appétit ou de motivation, irritabilité…), il est important d'en parler à quelqu’un avant que la situation se dégrade.
Que ce soit à tes collègues ou à ta hiérarchie, il est important de te confier au sein même de ton Étude.
Dans un premier temps, ton boss est souvent la personne la plus à même de trouver des solutions en interne : allègement de la quantité ou du temps de travail, mise en place d’un planning plus tenable, sanctions en cas de harcèlement par un·e collègue…
Si tu sens que tes collaborateurs et ta hiérarchie restent hermétiques à tes sollicitations, il existe des groupes de parole sur les réseaux sociaux pour partager ton expérience et prendre connaissance de celle des autres.
Allez faire un tour par exemple sur le groupe fermé Facebook “Tu es Notaire ou Clerc de notaire si …”. Tu t'apercevra que de nombreuses personnes sont confrontées au même mal-être que toi.
Enfin, n’hésite pas à te faire suivre par des professionnels de santé (médecins, psychothérapeutes ou coachs) qui ont l’habitude d’accompagner les personnes qui se retrouvent en burn-out.
Surtout, garde bien en tête que tu n’es pas seul·e !
Dans tous les cas, lève le pied, recentre-toi sur toi-même et sur tes proches. Si la perspective de reprendre le travail à plein temps dans une Étude t'angoisse toujours, tu peux toujours migrer vers un statut d’intérimaire, histoire de repartir sur de bonnes bases.
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